La vie sous l’occupation à Belleville

(extrait d’un article qui sera publié dans un de nos prochains livrets)

« Les premiers Allemands que j’ai vus , rasaient les murs des maisons et puis il y a eu des convois de camions et des blindés qui débarquaient dans le parc Variot.(Terrain de foot actuel, ancien parc du château) »
Autres témoins :
-« Je me vois encore au bord de la route nationale , donnant, à l’aide d’une casserole, de l’eau à des soldats prisonniers français.
Ils marchaient par trois et il y en avait qui portaient des bandages à la tête et au bras . Ils étaient soutenus par les autres. Ils me tendaient des gobelets que je devais remplir d’eau .
Mon père se tenait derrière moi avec un seau . A cette époque pas d’école pour moi et pas d’usine pour mon père . Tous ces soldats venaient de Marbache . »


-« Et puis la routine : le couvre-feu , les restrictions, les cartes « pour écrire »*  (voir ci-dessous) . L’arrestation et la disparition de familles juives réfugiées à Belleville .
La mort d’un cheminot à la sortie de son travail .
Les soldats prisonniers de guerre. »

Ci-dessus une carte* écrite par un prisonnier de guerre français à sa famille. 

 Ci dessus des tickets de rationnement en pain et en textile .*

Une précision importante: pour un enfant
« Avec les J3 on avait de la confiture! » Et puis :
-« Pendant la guerre on devait déclarer en mairie quand on tuait le cochon. On avait alors moins de tickets pour la viande »

 

Ci dessus, travail effectué par un  prisonnier de guerre, à partir d’une feuille d’arbre séchée,et envoyé à sa famille.*


* Documents publiés avec l’accord de leurs propriétaires