Article réalisé à partir du livret n° 3 de l’association « Mémoires Bellevilloises », consacré aux établissements CABIROL de Belleville.
Prosper CABIROL a choisi de rester Français au moment de l’annexion de Metz dont il était originaire, par les Allemands, en1871. Il s’est installé d’abord à Varangéville.
Témoignage d’un ancien salarié, 43 ans de « maison »
« C’était quoi au fait la CABIROL ?
C’était le fruit de la rencontre et du mariage d’un chaudronnier travaillant chez « Solvay » avec une demoiselle de Belleville, fille d’un cultivateur de Belleville donc possédant des terrains, d’où l’installation sur les terres du beau-père d’une petite usine. Il poussait encore des asperges dans les ateliers plusieurs années après. Prosper Cabirol amène avec lui son équipe de compagnons chaudronniers et ça démarre dans un bon esprit d’équipe. »
L’usine de Belleville a pu s’installer à la fin des années1890, début des années 1900.
CABIROL possède de vastes ateliers situés entre la voie ferrée et la Moselle navigable, des moyens de manutention nombreux et puissants.
Pont roulant de 50 tonnes
Particularité : les pont roulants étaient manoeuvrés uniquement par des femmes.
L’entreprise exerce ses compétences en conception, fabrication et montage dans deux domaines qui sont :
• La structure métallique en milieu industriel, destinée à la chimie, la sidérurgie, la verrerie, …
• La chaudronnerie en acier au carbone et aciers inoxydables : épaisseur 5 à 50 mm, diamètre allant jusqu’à 550 mm et des poids unitaires de 50 t.
L’usine possédait de nombreux chantiers extérieurs (Longwy, Pont à Mousson, Pompey, Foug, Neuves Maisons et a ressenti de plein fouet, à partir de 1968, la suppression ou la diminution d’activité de ces sites industriels.
En 1984, les premiers signes d’inquiétude apparaissent avec l’annonce d’un plan social concernant 70 des 170 salariés.
En 1995 un dépôt de bilan entraîne la liquidation de la société CABIROL, un des fleurons de l’industrie du département.
L’emplacement est devenu la ZI CABIROL et abrite diverses entreprises.
Cet article a été publié dans l’Est Républicain du 20 mai 2018